WORLD JOCKEY
	SIMULATION DE COURSE HIPPIQUE
	NAMCOT
	1991

Déjà considérée par la plupart des puristes comme la console reine des RPG et des shoot-them-up, la NEC PC Engine est en plus, une fabuleuse machine pour les jeux multi-joueurs. Rappelez-vous des publicités de Sodipeng montrant une famille européenne typique, folle de joie devant leur PC Engine et leur quintupleur ! Pas si courant que ça, à l'époque... Une assertion du reste, aussi bien valable pour les jeux à quatre ou cinq simultanément, que pour les familles où l'on joue tous ensemble à la NEC ! Mais quels étaient les jeux où il était possible de s'éclater à plusieurs ? Tout le monde connaît bien sûr, le phénoménal Bomberman, le jeu qui fait dire à tout joueur normalement constitué : "On s'en refait une ?"
Mais World Jockey, un cran en dessous au niveau de la notoriété, entre aussi dans cette catégorie, puisqu'il est possible d'y jouer jusqu'à quatre et qu'il est lui aussi susceptible de vous scotcher à votre paddle.

Autant vous le dire tout de suite, même si en solo, le jeu est tout de même sympathique, il ne vous amusera pas plus de deux ou trois après-midi... C'est à plusieurs que le jeu prend toute saveur ! Car là, cela devient carrément la folie ! On a notamment un mode "Family Game" qui lui même est un sous-mode du mode "Jockey Play", où vous choisissez le nombre de courses que vous voulez faire ( quatre, huit, douze ou seize ). La folie de l'hippodrome commencera à s'emparer de vous, dès l'écran des paris, où l'on choisit sur quels chevaux on veut miser ! Pour les non-initiés, sachez que l'on mise sur le couple dont on pense qu'il sera le vainqueur (à moins d'être franchement stupide...) et qu'il est possible, pour multiplier ses chances de gain, de parier sur trois couples différents. Chaque cheval a sa côte, qui lui est attribuée en fonction de ses attitudes face au terrain sur lequel il va courir et de ses performances précédentes. Sans vouloir vous ennuyer avec des formules mathématiques, sachez également qu'en cas de victoire, votre gain sera inversement proportionnel à la côte du couple vainqueur... Logique.

Ensuite débute la course proprement dite. Là, vous dirigez votre jockey, et en appuyant sur I, vous fouettez votre cheval, qui du coup avancera plus vite. Mais ne pensez pas qu'il s'agit d'un de ces jeux stupides où l'on doit appuyer le plus vite possible sur le bouton, puisqu'en fouettant votre cheval, celui-ci perdra de l'énergie, qui est représentée par une barre en bas de l'écran. La clé de la victoire repose essentiellement sur la gestion de cette barre d'énergie, car il vous faudra donc appuyer à la cadence appropriée ! De plus des bonus et des malus sont disposés sur le terrain, certains redonneront des forces à votre cheval, d'autres plus de vitesse pendant un cours moment, et d'autres encore feront baisser votre niveau d'énergie de façon dramatique... On note également la présence d'obstacles, qu'il faudra éviter en sautant par dessus. Pour cela, rien de plus simple : une pression sur le bouton II suffira.

Là où le jeu devient génial, c'est par exemple lorsqu'on fait exprès de perdre pour remporter de l'argent en ayant au préalable parier sur un concurrent ! Il faudra donc être un fin stratège, et savoir ce que l'on recherche, en répondant à cette question existentielle : la gloire, la fortune ou les deux ??

Subtil mélange de "bourrinage", de réflexe, de chance et de stratégie, World Jockey est une grande réussite. Les graphismes sont très "propres" : du travail de professionnel, sobre sans être exceptionnel. Les musiques, peu nombreuses, sont plutôt agréables. Mais tout cela, est, après tout, secondaire, étant donné la puissance du concept. En fait, le problème sera de trouver des gens prêts à jouer à des jeux qui tiennent sur une carte de 4 MB... Mais 4 MB de pur bonheur !

_______________________________________________________________________________________________________David