VOLFIED
STRATEGIE
TAITO
1989

Volfied a beau être un jeu très célèbre, il n'est pourtant pas très connu (hop, une phrase bien débile et contradictoire pour démarrer !). Super culte pour les vieux habitués des salles d'arcade, il devient super inconnu pour beaucoup de "nouveaux" joueurs. C'est ça le conflit de génération l'ami !
A titre purement indicatif, précisons que Volfied
suit exactement le même schéma que le vieux (1981) Qix (aucun rapport avec le requin branché et ses céréales croustillantes...). En voilà un beau point de repère !

Le principe de Volfied est on ne peut plus basique et pourtant, c'est marrant, mais je sens que personne ne va rien comprendre à mes explications un brin foireuses. Le terrain de jeu (toujours vu de haut) se présente sous la forme d'un grand carré, et l'objectif de chaque niveau consiste à colorier au moins 75% de sa surface. Pour ce faire, vous dirigez un petit vaisseau se déplacant sur les extrêmités de la zone de jeu, c'est à dire -pour les moins doués en géométrie- sur les quatre côtés du carré. Tant qu'il se confine à circuler sur les parois, votre vaisseau peut se la jouer Eliot Ness et reste intouchable. Par contre, dès qu'il "rentre dans la danse", les ennuis commencent : à vous d'éviter tous les ennemis et de vous frayer un passage dans l'arène afin de rejoindre une autre extrémité du carré. Là où vous passez, vous laissez une trainée qui, si elle vous empêche de faire marche-arrière et vous est fatale en cas de contact avec l'ennemi, vous permet en contrepartie de colorier le terrain de jeu (ce qui, je le rappelle, est quand même légèrement le but de l'histoire...).
Donc voilà, à vous d'éviter les ennemis (voire de les détruire en les encerclant), de chopper des bonus (laser, speed, timer, etc.), et d'atteindre ces fameux 75%. Volfied : beyond ennemy lines !

Dans beaucoup de titres basés sur le même principe, le fait de colorier la zone de jeu fait apparaître petit à petit des images (pas mal de jeux coquins utilisent ce système, encourageant les joueurs à colorier la plus grande surface possible histoire de se rincer l'oeil de la plus majestueuse façon qui soit). Ici, au contraire, les -pauvres- images sont visibles en début de partie, et il faut plus ou moins les effacer pour mieux les repeindre aux couleurs du niveau suivant.

Sur le plan de l'interface, ce Volfied a pris pas mal de couleurs : une jolie barre de status, des ennemis qui vont au delà de la chenille et de la petite étincelle, davantage de détails, ... C'est pas fin du tout du tout, mais bon, au moins ça témoigne d'un minimum de travail. Maintenant, si on me demande mon avis, et sans vouloir saboter ce fameux travail, je trouve quand même que ce ravalement de façade n'était pas franchement nécessaire, dans la mesure où l'original était très bien comme il était. Bref, passons, d'autant plus qu'il ne faut de toutes façons pas attendre grand chose d'un titre pareil, graphiquement parlant.
Du côté musical, là non-plus, on ne s'attardera pas. Non pas parce que je suis fainéant, mais juste parce qu'il n'y a pas de musique. On ne peut pas faire plus clair. Quant aux bruitages, vu qu'ils ne sont ni bien nombreux ni bien folichons, on se passera décidemment volontier des détails.
En résumé, d'un point de vue technique, on ne peut pas dire que Volfied nous gâte...
ça serait même plutôt l'inverse.

En fait, Volfied est un titre très simple sur le papier, mais qui se révèle extrêmement bien conçu. Sa résistance à l'épreuve du temps en est d'ailleurs la preuve. Le principe même du jeu, encourageant les prises de risques les plus insensées, est sans doute pour quelque chose dans le succès de cette production, pauvre d'apparence mais vraiment difficile (pas de passwords !) et bougrement accrocheuse.

_______________________________________________________________________________________________________Kabuki

 

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