VALIS III
THE FANTASM SOLDIER
PLATES-FORMES / ACTION
TELENET / LASER SOFT
1990

Ce troisième épisode de la saga des Valis est certainement le meilleur. C'est surprenant d'ailleurs le succès de cette série, basée sur un fantasme japonais de base (contrôler une écolière qui a des super-pouvoirs).

Valis, on aime ou on déteste. Pour ma part, j'ai toujours eu un sentiment mitigé sur les aventures de Yuko. C'est l'archétype du jeu de plates-formes/action : on avance, on frappe, on évite les projectiles, on saute, on avance, on frappe, etc… C'est super classique et pas original pour un sou. Ajoutez à ça le fait de recommencer le niveau depuis le début quant on fait un faux pas, et le tableau de tous les poncifs du genre est rempli. Ce dernier point est d'ailleurs le plus énervant car, parfois, les sauts doivent être tellement millimétrés qu'on se gaufre lamentablement juste avant la fin du niveau. A ce titre, il faut le comparer par exemple à Ghouls'N Ghosts où ce système qui augmente artificiellement la durée de vie du soft est aussi employé. C'est vraiment stressant, et fait de Valis III un jeu à déconseiller après une journée de dur labeur.

A part cela, il n'y a rien à reprocher : graphismes corrects mais inégaux, maniabilité et animation bonnes, bande-son excellente, séquences animées plutôt bien réalisées malgré la petite fenêtre typique des jeux CD-ROM2, personnages attachants, possibilités de changer de personnages pendant les niveaux à la manière d'un Granzort sur SGX . Bref, il n'y a rien à jeter pour les amateurs du genre. Pour les autres, passer votre chemin : on a fait nettement mieux depuis que ce jeu sympa, mais d'un autre temps.... A moins que vous n'aimiez les petites écolières ?

Olivier


Valis III démarre alors que Yuko est en robe de nuit, dans son lit. Avec un sous-titre tel que "The Fantasm Soldier", les plus pervers auront vite fait de se faire une fausse idée du jeu... Dans tous les cas, les aficionados des écolières sauveuses de l'univers ne devraient pas être déçu par cette troisième aventure de l'épée Valis.

Après une longue période de prospérité, et un dodo bien mérité, on retrouve -une fois de plus- notre amie Yuko qui, ici, doit bouter hors de la galaxie le seigneur du monde des esprits, j'ai nommé Glames. Ce dernier se fout complètement du sort de la Terre et du Vekanti (le monde des rêves -pour ceux qui n'auraient pas pratiqué les deux premiers chapitres-), et est bien décidé à les mettre en ruines, avant d'en prendre possession.
Comme à l'accoutumé, Yuko est prête à tout pour contrer ces plans de destruction. La seule nouveauté c'est que, cette fois, Yuko est aidée par Valna (la frère jumelle de Yuko, révélée dans Valis II) et Cham (qui souhaite venger la mort de son père, tué par Glames). Mais ce qu'elles ne savent pas, c'est que Glames a lui aussi fait appel à quelques recrues, dont une en particulier qui vous rappellera quelques souvenirs…

Je ne serai nullement aussi catégorique que mon camarade de jeu Olivier, en vous disant que "ce troisième épisode de la saga des Valis est certainement le meilleur". C'est en tout cas le plus populaire -de ce point de vue là, je ne pense pas que quiconque me contredise-. La raison en est en fait fort simple : Valis III baigne dans une VRAIE ambiance, clairement la plus réussie de la série. Les niveaux sont vraiment variés, souvent laids, mais les différents passages du jeu sont réellement dépaysants. On ne passe pas son temps dans des temples, à sauter de piliers en piliers : non, dans Valis III, on voit du pays !

Pourtant, comme je l'ai déjà mentionné, les graphismes ne sont pas franchement des œuvres d'art. Il suffit de regarder le background du premier stage pour s'en rendre compte (on en profitera au passage pour saluer les gars de Laser Soft, qui nous ont gratifié d'un caméo de Godzilla du plus bel effet. Vive eux !). Le visuel est pourtant nettement meilleur que dans Valis II, plus frais, et de meilleur goût. On aurait bien aimé des scrollings sur plusieurs plans, mais à première vue c'était trop en demander au staff de Laser Soft… Par contre, s'il y a un point sur lequel on note une très grande amélioration, c'est bien sur les scènes animés : elles étaient déjà très bonnes, elles deviennent ici franchement excellentes. Tout ce background enrobant les scènes d'action contribuent à faire de Valis III un jeu passionnant et très agréable à pratiquer.

L'un des trucs sympas instaurés par ce troisième épisode, c'est la possibilité de changer de personnage à tout moment (ou presque -cf. plus loin-). Sachant que Yuko, Valna et Cham ont chacune des aptitudes différentes, il faudra choisir son héroïne avec attention. Par contre, lors des affrontements avec les boss, le joueur est obligé de conserver le même personnage. Impossible d'en changer, même entre chaque vie perdue. C'est extrêmement pénible de devoir recommencer l'intégralité d'un niveau juste à cause d'un mauvais choix tactique.
L'autre point qui vous fera souvent faire et refaire les différents stages a déjà été mentionné par Olivier, et réside dans la très grande rigueur qu'il est demandé au joueur lorsqu'il exécute ses sauts. Le jeu est assez chafouin là dessus et, comme si cela ne suffisait pas, en rajoute une couche avec le tacle qui, en plus de permettre de glisser dans les passages étroits, permet également de "flotter" très momentanément au dessus du sol : indispensable si vous souhaitez voir plus loin que le deuxième niveau !
Enfin, et histoire d'en finir avec les défauts, il est bon de signaler qu'à chaque fois que le sprite principal se fait toucher par un ennemi, il culbute sur ce dernier, et reste donc incontrôlable pendant une bonne seconde. Ca, c'est vraiment source d'un grand nombre de vies perdues…et de crises de nerfs ! Tous ces éléments font de Valis III un titre à la difficulté délicate, nettement plus costaud que son prédécesseur.

Valis III est la figure emblématique de la série, sans doute l'épisode à posséder si vous ne devez en choisir qu'un seul. Certains lui préféreront sans doute le quatrième volet, plus joli et plus jouable, mais aussi nettement plus conventionnel. De toute façon, si vous lisez ces quelques lignes, c'est qu'il y a de fortes chances pour que vous possédiez un CD-ROM NEC. Et franchement, lorsqu'on a une telle aubaine, on ne passe pas à côté de la saga des Valis.

Kabuki

Pour voir des images de ce jeu

 

RETOUR AU SOMMAIRE DES TESTS