Bigre,
encore une belle cochonnerie que nous livrent ici Games Express et Hacker
Int. ! Il faut dire que ces gars là, bien avant Matt Houston,
étaient spécialisés dans le Cyber-Sex, laissant
les otakus faire le reste du bout de leurs doigts -via
leur paddle PC Engine bien sûr-.
Comme
le veut la coutume, l'objectif est une fois de plus de proposer une
parodie grivoise de blockbuster : ce coup-ci, c'est Street Fighter II
qui passe dans le saladier du salace. Il faut bien admettre que l'occaz'
était trop belle et le nom tellement tout trouvé qu'il
aurait été dommage de ne pas en profiter : ni-une
ni-deux, voilà Strip Fighter II, une HuCARD à ranger hors
de portée des enfants, aux côtés des VHS de "The
Lord of the Strings", "Matrique" et autres...
Au programme de ce jeu de baston en un contre un (ou une contre une,
c'est selon), de jeunes et fraîches jeunes femmes, toutes prêtes
à se créper le chignon dans la joie et la bonne humeur,
pour le plus grand plaisir des pervers qui n'en demandaient pas tant.
Malheureusement, niveau choix ce n'est pas vraiment le grand soir puisqu'il
y a autant de personnages disponibles que de poils au menton de Justin
Timberlake, c'est à dire six.
Au
programme de cette brochette de shagasses, on trouve ainsi Yuki la Chun-Li-like,
Martha la punk, Medusa l'amazone, Nina la SM, Bella l'américaine
sauvage (?), et bien sûr Amanda l'aztèque aux big-boobs.
Triste nouvelle, aucun boss ni personnage caché ne répond
à l'appel : assurément une désillusion pour les
amateurs qui, faute de gros calibre, espéraient
secrètement pouvoir jouer avec Décibelle.
Le nombre de combattantes est donc très restreint mais, heureusement,
elles n'ont pour seul point commun que la taille respectable de leurs
poumons. Pour le reste, et notamment les coups spéciaux (5~6
pour chacune), ils sont tous différents.
Chaque coquine mise au tapis sera un beau prétexte à une
récompense charnelle, à savoir un bel écran présentant
votre adversaire en petite tenue. Attention quand même : si vous
ne gagnez qu'un seul round, il ne faudra vous contenter que d'une simple
lingerie fine rappelant les meilleurs catalogues des 3 Suisses. Par
contre, en cas de victoire totale, c'est directement chez Penthouse
que l'on ira piocher, avec les zones xXx apparentes (bien que légèrement
floutées pour tout ce qui se trouve underbelt). Autant dire le
climax pour tout otaque qui se respecte.
Précisons quand même que l'on aura le droit de se montrer
sceptique vis à vis du générique de fin : un simple
résumé de toutes les images déjà aperçues.
Pas de quoi se relever la nuit, donc mieux vaut avoir un adversaire
humain sous la main si l'on souhaite passer un peu de temps sur ce titre...
Le
pire c'est que du point de vue réalisation, comme souvent avec
les jeux de la marque, le résultat est très convenable
(surtout qu'il s'agit ici d'une simple HuCARD) : gros sprites, décors
certes statiques mais très colorés, effet de parallaxe
sur le sol, animation correcte, musiques sympas.... Même la maniabilité,
bien que mise à défaut régulièrement, n'en
reste pas moins plutôt acceptable, en tous cas davantage que sur
d'autres titres concurrents (à noter au passage qu'un Avenue
Pad 6 est quand même recommandé).
Mais plus que tout, ce qui fait de cette production un titre à
la sympathie certaine, c'est bien évidemment son identité.
Un apparent paradoxe, vu qu'il ne s'agit que d'une opportuniste parodie
du jeu culte Capcom. Et pourtant, là où des Algunos ou
Martial Champions jouent la carte du simple ersatz, fade et mesquin,
Strip Fighter II arrive à s'extirper du lot avec son parti-pris
coquin 100% assumé.
Un
titre fondamentalement idiot, qui allie aux pires vices de la gente
masculine une réalisation de qualité et un gameplay relativement
honnête. Un must pour les fans de David Golis et des "Gladiatrices"!
Kabuki