SPLATTERHOUSE
ACTION
NAMCO / NAMCOT
1988 / 1990

Ceux qui baignent dans les jeux vidéo depuis un certain temps doivent certainement connaître SplatterHouse. En plus d'avoir fait parler de lui pour des problèmes d'approvisionnement, c'est surtout pour son caractère morbide que ce titre de Namco (qui, à l'époque, faisait de VRAIS bons jeux : Dig Dug, Marvel Land, Rolling Thunder... -soupir-) a été montré du doigt. Et oui, c'était bien avant Mortal Kombat et consors... mais aussi bien avant que des associations publiques commencent à fouiner dans les jeux vidéo, pour savoir ce que les joueurs ont le droit de voir ou pas.

Bref, tout ça pour dire que SplatterHouse c'est du vrai, du brut, du viril : pas de chichi, on frappe dans le tas. Les afficionados des authentiques films d'horreur d'antan auront d'ailleurs reconnu de qui le héros de SplatterHouse est inspiré : le cultissime Jason de la loooooongue série "Vendredi 13". Alors bien sûr, license oblige, le héros s'appelle en fait Rick Taylor, mais bon, faudrait être de mauvaise foi (ou alors ne vraiment rien connaître aux films gores des années '80) pour ne pas remarquer une quelconque ressemblance. En tous cas, avec un (anti-)héros pareil, on pouvait se douter que le jeu n'allait pas faire dans la dentelle...

Et effectivement, SplatterHouse remplit son contrat de jeu d'action défoulant avec maëstria. Sept stages de pure baston, remplis à craquer de zombis, de monstres cosmiques, et de tout un tas d'horreurs qui joueront sans broncher le rôle de punching-ball que vous leur offrirez. C'est d'ailleurs d'autant plus facile qu'un stockos d'armes sera à votre disposition au fil de l'aventure : baton, hachoir, fusil à pompe... Ponctué régulièrement de petites surprises et d'idées tenant parfois du coup de génie, SplatterHouse est un titre réellement immanquable. Mention spéciale au troisième boss, tout simplement fantastique.

Alors bien sûr, y aura toujours des abrutis pour dire que c'est un jeu pour les bourrins, que ça ne nécéssite aucune reflexion, que c'est violent et saignant, et qu'en plus, ce n'est pas une grande réussite technique. Ils n'auront pas forcément tort, même si, finalement, SplatterHouse reste souvent au niveau du sous-entendu, réservant l'effusion d'hémoglobine pour des titres comme Dead Of The Brain 1&2, véritablement monstrueusement gore. De plus, même si la réalisation générale n'est pas incroyable et que l'on a perdu pas mal de détails graphiques par rapport au coin-up, le tout reste réellement acceptable.

Vous l'aurez compris, cette conversion PC-Engine de SplatterHouse est tout simplement somptueuse : les adorateurs (y en a-t-il encore beaucoup ?) de la borne d'arcade ne seront sûrement pas déçus. C'est clair qu'il faut avoir un certain "background" pour apprécier ce titre à se juste valeur mais si vous avez ce bagage, SplatterHouse fait office de jeu culte INCONTOURNABLE.

_______________________________________________________________________________________________________Kabuki

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