 |
KAISOU
NINGEN
SHUBIBINMAN |
|
ACTION
/ PLATES-FORMES
|
|
|
NCS
/ MASAYA
|
|
|
1989
|
|
 |
Shubibinman est un jeu plus complexe qu'il n'y parait. A priori, il s'agit d'un jeu mettant en scène deux persos (un type et une nana) qui sont des écoliers japonais. Comme tout écolier japonais, ils ont quelques petits pouvoirs. Dans le cas présent, ils peuvent se transformer en super guerriers avec armures et épées lasers à la X-OR. Ils doivent lutter contre l'empire du mal qui menace notre terre et plus particulièrement le Japon (qui avec les USA restent encore l'un des endroits préférés des envahisseurs. C'est vrai qu'on a pas encore vu des stremons atterrir dans le Larzac. Quoique José avec ses grosses moustaches...).
Bref, revenons à nos moutons... Shubibinman (aussi connu sous le nom de Overhauled Man, Vampire Empire, Micronded Man ou Onenrede Man) est un jeu de plates-formes à l'apparence ultra classique sorti en 1989. Même s'ils lui concédaient quelques points positifs (jeu à deux, choix du niveau à la Darius), les testeurs de l'époque trouvaient déjà la réalisation très moyenne : "graphismes simplistes et répétitifs", "animation symbolique", "bande son oubliable", "maniabilité douteuse", "pas de possibilité de brancher l'ADSL afin de jouer avec son pote au Kenya", etc... OK, OK... Soit... Et si , finalement, tout le monde (sauf moi) était passé à côté de ce jeu ? Si en fait, il ne s'agissait pas d'un "banal" jeu de plates-formes mais d'une simulation déguisée de patinage artistique ? En effet, ne pouvant obtenir les licences officielles et les noms de Candelero et Bonali, N.C.S. a dû procéder à quelques modifications en ajoutant quelques monstres.
Comment suis-je arrivé à cette conclusion ? Plusieurs indices m'ont mis la puce à l'oreille. Tout d'abord, le look des perso : il est clair que le sprite du héros ressemble comme deux gouttes d'eau à Candelero en tenu de d'Artagnan (regardez bien et vous verrez) et que celui de l'héroïne est une reconstitution exacte de Suria (on la reconnaît à ses robes rose bonbon). Ensuite, les programmateurs ont conservé l'aspect le plus important pour une simulation de patinage : la sensation de glisse. Piloter Philou ou Suria est un vrai plaisir tant ils glissent bien sur le sol. Une joie indescriptible, une sensation unique. Tous les ennemis représentent en fait les adversaires à "éliminer" pour gagner la médaille (qui tombe lorsqu'on "tue" une créature adverse. Nous sommes là dans le domaine de la symbolique pure. Fabuleux). La liberté de choix du chemin n'en devient alors que plus illusoire puisque seule la victoire compte.
Shubibinman ou la volonté de patiner plus loin. Un chef-d'œuvre (bien) caché sous une apparence et une réalisation de merde.