Après
deux épisodes sur cartes, cette troisième aventure des collégiens nippons
est désormais sur CD-ROM (et pas sur Super CD-ROM, comme cela fut supposé
un temps). Pourtant, bien des jeux Super CD-ROM ne sont pas aussi bien
réalisés que ce Shubibinman 3, loin s'en faut !
Temps
d'accès inexistants (ou presque), D.A. bien réalisés et marrants (on
peut même faire une avance rapide visuelle), graphismes magnifiques,
sprites gigantesques et bien animés (pas de ralentissements, même à
deux joueurs !), maniabilité exemplaire… C'est bien simple : on se croirait
devant un jeu Super Famicom ! De plus, le mode deux joueurs, fortement
buggé dans Shubibinman 2 est içi un bijou de programmation. Incroyable
! A part le fait que les héros manient des épées et portent des tenues
similaires, on a du mal à croire que ce jeu est le petit frère de Shubibinman
1 tant les programmeurs de Masaya ont progressés dans leur maîtrise
de la PC-Engine (d'ailleurs est-ce les mêmes ?). Techniquement, c'est
donc un sans-faute. Seules les musiques, agréables cependant, ne sont
pas exceptionnelles. Les bruitages sont quant à eux très bons (et parfois
digitalisés).
Tout
cela est excellent mais il demeure toutefois un ou deux points noirs
qui font que ce jeu loupe de peu le titre de " meilleur jeu de plates-formes
/ action " sur NEC CD. Le premier est la durée de vie : on finit le
jeu sans trop de difficulté en mode "Normal". Autant choisir
le mode "Hard" dès le début. Ensuite, c'est plus personnel,
mais le jeu me semble assez "monotone", même à deux (on avance, on frappe,
on saute,…). Certes, le jeu reprend le principe de Shubibinman 2
en alternant des phases shoot'em up et des passages purement plates-formes
(monter avec la lave aux fesses par exemple) mais il manque un je-ne-sais-quoi
qui rendrait le jeu aussi agréable à deux qu'un Contra IV sur
Super Famicom.
Mais
ne crachons pas dans la soupe ! Il s'agit là d'un soft remarquable qui
se doit de figurer dans toute ludothèque NEC. Le meilleur dans son genre
après Dracula X. La série des Shubibinman, contrairement à la
série des Megaman dont elle est fortement inspirée, aura nettement progressée
tant sur le plan technique que ludique, et cet ultime épisode en est
l'aboutissement. On en vient même à regretter l'absence d'un quatrième
épisode sur NEC ou sur une autre plate-forme.
En attendant, chapeau-bas messieurs les programmeurs.
Olivier
Pour
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