Voilà
sans problème un jeu qui va gagner du grade avec le temps, comme
ça a déjà pû être le cas avec Metal
Gear par exemple. Car s'il a pas mal étonné à
l'époque de sa sortie, il faut aussi reconnaître qu'il
s'en ai pris plein la face pendant longtemps (notamment pendant la glorieuse
période Megadrive / SFC), son principe ayant finalement été,
avec un peu de recul, jugé très limité. Et c'est
bien vrai qu'il est archi-simplet le principe de Space Harrier
! Un gars propulsé à toute allure sur un décors
en damier, et forcé de tirer sur tout ce qui lui fonce dessus,
on a déjà fait plus intéressant, il faut bien le
reconnaître. Et pourtant -et c'est là qu'on rejoint la
première phrase du test, chic !-, nous sommes bel et bien en
présence d'un jeu mythique, ce genre de jeux intemporels qui
traversent les ages avec brio et qui, si l'on devait réunir les
plus grands jeux de l'histoire, serait forcément de la fête.
Comme quoi, on ne prend peut-être pas toujours assez de recul,
tiens !
Alors
voilà, pas mal de gens vont découvrir Space Harrier via
son apparition en mini-game dans Shenmue, et vont en devenir
gaga, c'est sûr. Il fait partie de ces jeux typiques des années
'80 ; ces jeux complètement speedés, aux musiques très
"videogames", capables de scotcher joueurs et non-joueurs.
Space
Harrier est un jeu profond sans l'être. Car s'il profite d'une
réalisation quasi-inédite pour l'époque, à
savoir une simili-3D (en fait, ce sont des sprites zoomés, comme
dans beaucoup des jeux Sega de l'époque : After Burner,
Out Run, Power Drift, Hang-On...), très
réussie par ailleurs, sur le plan de l'intérêt pur,
ça reste un bête shoot'em up, répétitif qui
plus est puisque, mis à part quelques bonus stages, on se cantonne
à faire toujours la même chose pendant 18 niveaux. Heureusement,
les décors sans cesse changeants et la musique culte de Space
Harrier suffisent à faire passer la pillule.
Reflexes
et concentration sont indispensables si l'on souhaite rester en vie
plus de 3 secondes dans ce très très difficile précurseur
des Panzer Dragoon et autre Omega Boost. Si vous n'êtes
pas du genre nerveux, peut-être vaut-il mieux passer votre chemin...
Pour les autres, autant dire que Space Harrier est un jeu tout simplement
immanquable. Quant à ceux qui se demandent ce que vaut cette
conversion PCE, ils ne sauront être déçus, même
si elle n'égale pas l'original sur Arcade. Normal, cela dit...
P.S.
: pour les heureux possesseurs de SuperGraphX, sachez que le jeu bloque
si vous ne commutez pas le switch sur "CoreGraphX"... Enfin,
les nomades seront gâtés puisque Space Harrier devient
carrément orgasmique sur GT. Arg'l !