"Les
screenshots qui vous ont fait le plus baver ?" Vu que sa réputation de titre archi-difficile le précède, commençons donc par là : oui, Rayxanber II est chaud-cacao, avec une mécanique de jeu "à la R-Type" basée sur la mémorisation des séquences d'ennemis. En gros, il faut en chier et persévérer pour avancer, petit à petit. Pourtant, ce n'est pas non plus un jeu radicalement impitoyable, dans la mesure où il y a deux check-points par niveau (un à mi-stage, l'autre au boss) et que l'on dispose de crédits infinis. Bref, pour peu que l'on ai du temps et une bonne dose de courage, "c'est possible" comme dirait le contrôleur de la rame n°37. Par contre, dans la mesure où les armes mises à disposition ne sont ni très nombreuses ni très spectaculaires, il vaudra mieux savoir esquiver. A ce titre, le vaisseau est heureusement équipé d'un 8-way booster permettant d'éviter un projectile mesquin d'un dash bien senti... L'autre caractéristique de Rayxanber II, comme je vous le disais quelques lignes plus haut, c'est bien le standing de son visuel. Notez d'ailleurs que l'illustration qui orne la jaquette n'est pas un dessin ou une peinture mais bien un ensemble de 0 et de 1, ce qui prouve que les graphistes étaient plutôt sûrs de leur coup. Et ils ont eu raison les bougres, car on a déjà fait sacrément plus dégueu que ce Rayxanber II ! Certains passages sont évidemment plus réussis que d'autres, mais dans l'ensemble c'est de la haute-voltige, d'autant que le défilement est rapide et soutenu par de très nombreux plans de scrolling. Mais en fait, vu que Nekofan est désormais à la pointe du multimédia, avec vidéos et photos d'écran, je ne sais même pas pourquoi je perds mon temps à m'égosiller puisque vous pouvez vous faire votre propre opinion sur la question. C'est beau le futur. Du
côté des musiques, c'est rythmé et surtout en
phase avec ce que l'on est en droit d'attendre d'un shoot'em up des
années 90. Du bon boulot, comme toujours de la part de l'unique
compositeur en charge des productions Data West. Au passage, un petit
coup de coeur pour la voix digitalisée de l'écran titre
qui justifierait presque à elle seule l'achat du jeu : pour
faire court (et parce que vous pouvez aussi en profiter
dans la Nekosession), elle semble avoir été enregistrée
dans une soirée légèrement arrosée, d'où
un résultat du genre "Rayxanber, ouais, olé
!". C'est limite si on n'entend pas les verres de Mister
Cocktail qui s'entrechoquent. Clairement
inspiré par R-Type, que ce soit pour le schéma de jeu,
le module, le niveau 3 ou le côté organique de certains
environnements (qui sera poussé davantage dans le troisième
épisode), Rayxanber II ne dispose peut être pas de la
pointe de génie qui alimente le feu sacré des fanatiques
de shoot'em ups, mais il mérite néanmoins bien mieux
que l'étonnant dédain qui lui a été réservé
pendant ces nombreuses années.
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