RANMA 1/2 DATÔ, GANSÔ MUSABETSU KAKUTÔ RYÛ !
	BASTON Vs.
	MASAYA / NCS
	1992

Ranma, le plus célèbre des héros hermaphrodites du monde, est de retour dans ce troisième volet qui conclut la trilogie des Ranma 1/2 sur PC Engine.
Après nous avoir offert un Digital Comic en guise de deuxième épisode, Masaya revient ici au principe du premier Ranma 1/2 sur NEC, c'est à dire la baston. Ce jeu présente d'ailleurs de très grandes similitudes avec ce dernier, à une différence près : la partie beat-them-up/plates-formes qui précédait chaque boss a été retirée pour ne laisser place qu'au combat en duel. En dehors de cela, vous retrouverez le système de Kao Pass (avec les trois tranches de personnages qui font office de passwords), le mode Versus auquel vous pouvez jouer à deux, et les très belles scènes cinématiques entre les combats.

Contrairement à l'ami Kabuki ("complètement désintéressé par la série":)), j'apprécie beaucoup cette oeuvre de Rumiko Takahashi, savant cocktail d'humour, d'art martiaux, d'histoires de coeur et d'aventures. Ayant donc lu tous les tomes disponibles chez Glénat (qui, soit dit au passage, avait débuté la parution de ce manga en 1994 et ne l'a toujours pas terminée, ce qui constitue tout de même un comble !), je suis en mesure de vous dire que l'introduction du jeu correspond au volume 7 du manga, lorsque Happosai, un vieillard particulièrement vicieux, se délivre du piège posé par ses deux disciples (Genma, le géniteur de Ranma et Soun, le père d'Akane) et apparaît pour la première fois dans la série. Votre premier affrontement vous opposera donc à Happosai (maître Ernestin chez Dorothée, ah ah ah ^_^) aux bains publics. Dans votre version féminine, vous devrez calmer les ardeurs du petit viellard obsédé ! Première constation, les commandes sont assez basiques : coup de poing, coup de pied, coup de pied baissé, saut, coup de pied sauté et c'est à peu près tout. Fort heureusement, vous pouvez ajouter à cette panoplie de coups un peu restreinte, la "technique de la châtaigne", une succession de coup de poings très rapide. Vous avez également la possibilité de changer de sexe (sic) en appuyant sur Select. Le jeu n'est pas très difficile et il suffira, dans la plupart des cas, de "bourriner" bêtement.
Ensuite, bizarrement, les programmeurs n'ayant absolument pas suivi l'ordre du manga, nous ferons un retour au tome 2 avec l'épreuve de la gymnastique-lutte ! Kodachi dite "La rose noire" lance un défi à Akane, et celle-ci s'entraîne donc à son domicile mais se foule bêtement la cheville. C'est donc Ranma Saotome (Ranma Vincent chez Dorothée, ah ah ah ^_^), dans sa forme féminine, qui va devoir la remplacer ! Vous trouvant dans un contexte de GRS, votre éventail de coups s'en voit un peu modifié : vous pouvez, dans ce combat, lancer des ballons. Après cela, hop, sans transition, passage au volume 9, avec le combat face à Ukyô, l'autre fiancée de Ranma, furieuse d'avoir été abandonnée autrefois par Ranma et son père ! Comme dans le manga, le combat a lieu sur des plaques chauffantes.

Dans ce soft, vous affronterez également plusieurs fois Ryôga, le Principal, Kuno, et Mousse. La fidélité du jeu à la série est assez remarquable, cette fidélité atteignant son paroxysme lorsque vous devrez utiliser la technique du dragon célèste, que vous a appris la grand-mère de Shampoo.Ranma 1/2

Ranma 1/2 Datô, Gansô Masubetsu Kakutô Ryû ! ne manque pas de qualité : excellents graphismes, en particulier lors des très nombreuses cinématiques, très bonnes musiques, jouabilité tout à fait correcte (bien meilleure que celle du premier volet), et une variété de situations très appréciable (on notera les parties de cartes contre Mister King, tous les deux combats). Ce n'est certes pas le jeu du siècle, mais il fera passer un très bon moment aux fans de Ranma 1/2, et même aux autres. Ce moment de bonheur sera malheureusement très court, puisque le jeu se termine trop facilement, et ce, en un jour. Mais à 99F, on n'aura toutefois pas la sensation d'avoir jeté de l'argent par la fenêtre. Un excellent jeu d'appoint, comme dirait Kabuki :).

David