POPULOUS
GOD GAME
BULLFROG / HUDSON SOFT
1989 / 1990

Les shoot'em up, RPG, jeux de plate-forme et compagnie, c'est pas mal, mais la "simulation de dieu", c'est quand même carrément plus mégalo ! C'est en effet ce que nous propose Peter Molyneux dans son plus grand succès, j'ai nommé Populous. Vous l'aurez sans doute déjà remarqué : "Peter Molyneux", ça sonne quand même moyennement le Japon. Ca respire même davantage la marmelade que le tofu... Bref, tout ça pour dire que Populous fait partie de ces rares jeux occidentaux à avoir eu les honneurs d'un développement sur PC-Engine. Populous étant un très grand jeu, universel de surcroît, il mérite tout à fait sa place sur la machine de NEC...ce qui n'est peut-être pas forcément le cas de trucs très "typés Europe", genre Jim Power ou Baby Joe.

Difficile de résumer le principe de Populous en quelques lignes... En TRES gros, chaque niveau de jeu présente une carte d'un monde, où deux peuples (bleu et rouge) cohabitent. En fait, ils vivent chacun dans leurs coins, et répondent aux adjonctions de leur dieu respectif. Le but de chaque stage est simple : faire le nécessaire pour que toute la carte soit en votre possession...ce qui revient finalement à supprimer tout le peuple rouge. Belle mentalité, ça encore...

Le joueur contrôle le dieu bleu ce qui, dans le jeu à proprement parler, ne se résume qu'à un simple curseur. Vous annoncez par l'intermédiaire d'icônes les tendances que doivent suivre vos sujets (batir des batiments, se reproduire, etc...), faites en sorte que votre emprise soit la plus forte possible (traduite par une barre de mana, nécessaire au déclenchement de chacune de vos actions)... On ne travaille pas au cas par cas, mais à l'échelle d'un peuple entier. La seule chose sur laquelle le joueur a une emprise "directe", c'est le terrain : à vous de le remodeler à votre guise. En plus de la gestion de ses propres hommes , il faut également penser à une stratégie offensive, histoire d'éradiquer le peuple adverse (car pendant que vous bossez, le dieu rouge fait de même, et risque de vous prendre de vitesse !). A vous de jouer avec l'interrupteur des catastrophes naturelles, et de déclencher tornades, raz-de-marée, coulées de lave... La fin de partie se termine le plus souvent par une déclaration de guerre sous forme d'Armageddon, où l'ensemble des deux clans se réunit dans une baston générale : il ne pourra en rester qu'un. Si c'est vous, direction le niveau suivant. Sinon, rebelotte.

Maintenant que tout le monde sait plus ou moins ce qu'est Populous, intéressons-nous un minimum à cette conversion PC-Engine. Tout d'abord, pour les distraits, la version testée ici est celle sur HuCARD (qui, grande première et dernière, dispose d'une pile de sauvegarde interne ! Oui oui !). Pour The Promised Lands et ses décors originaux, il faudra aller voir du côté du Super CD-ROM2. Reste que sur cette simple HuCARD, la totalité du Populous original a été fidèlement retranscrite. Pas plus, pas moins. Et oui, pas de décors supplémentaires, juste les quatre de base. N'ayant pas pratiqué le jeu dans sa totalité, je ne pourrai pas dire si la version PCE a bénéficié du même traitement de faveur que son homologue Master System, concernant le nombre de niveaux (plusieurs milliers dans cette dernière). J'en doute... Dans tous les cas, on a au minimum 100 stages, c'est déjà largement suffisant !

Graphiquement très propre sur lui (répétitif aussi, puisque plus de 100 niveaux avec seulement 4 décors : bof...), musicalement frisant le zéro absolu (pas parce que les mélodies sont pourries, juste parce qu'elles sont inexistantes : ça rend l'ambiance très mystique, mais aussi légèrement pesante), et disposant d'une ergonomie loin d'être immédiate, Populous reste avant tout ce qu'il est : un grand jeu.

 

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