Les
shoot'em up, RPG, jeux de plate-forme et compagnie, c'est pas mal, mais
la "simulation de dieu", c'est quand même carrément
plus mégalo ! C'est en effet ce que nous propose Peter Molyneux
dans son plus grand succès, j'ai nommé Populous.
Vous l'aurez sans doute déjà remarqué : "Peter
Molyneux", ça sonne quand même moyennement le Japon.
Ca respire même davantage la marmelade que le tofu... Bref, tout
ça pour dire que Populous fait partie de ces rares jeux occidentaux
à avoir eu les honneurs d'un développement sur PC-Engine.
Populous étant un très grand jeu, universel de surcroît,
il mérite tout à fait sa place sur la machine de NEC...ce
qui n'est peut-être pas forcément le cas de trucs très
"typés Europe", genre Jim Power ou Baby Joe.
Difficile
de résumer le principe de Populous en quelques lignes... En TRES
gros, chaque niveau de jeu présente une carte d'un monde, où
deux peuples (bleu et rouge) cohabitent. En fait, ils vivent chacun
dans leurs coins, et répondent aux adjonctions de leur dieu respectif.
Le but de chaque stage est simple : faire le nécessaire pour
que toute la carte soit en votre possession...ce qui revient finalement
à supprimer tout le peuple rouge. Belle mentalité, ça
encore...
Le
joueur contrôle le dieu bleu ce qui, dans le jeu à proprement
parler, ne se résume qu'à un simple curseur. Vous annoncez
par l'intermédiaire d'icônes les tendances que doivent
suivre vos sujets (batir des batiments, se reproduire, etc...), faites
en sorte que votre emprise soit la plus forte possible (traduite par
une barre de mana, nécessaire au déclenchement de chacune
de vos actions)... On ne travaille pas au cas par cas, mais à
l'échelle d'un peuple entier. La seule chose sur laquelle le
joueur a une emprise "directe", c'est le terrain : à
vous de le remodeler à votre guise. En plus de la gestion de
ses propres hommes , il faut également penser à une stratégie
offensive, histoire d'éradiquer le peuple adverse (car pendant
que vous bossez, le dieu rouge fait de même, et risque de vous
prendre de vitesse !). A vous de jouer avec l'interrupteur des catastrophes
naturelles, et de déclencher tornades, raz-de-marée, coulées
de lave... La fin de partie se termine le plus souvent par une déclaration
de guerre sous forme d'Armageddon, où l'ensemble des deux clans
se réunit dans une baston générale : il ne pourra
en rester qu'un. Si c'est vous, direction le niveau suivant. Sinon,
rebelotte.
Maintenant
que tout le monde sait plus ou moins ce qu'est Populous, intéressons-nous
un minimum à cette conversion PC-Engine. Tout d'abord, pour les
distraits, la version testée ici est celle sur HuCARD (qui, grande
première et dernière, dispose d'une pile de sauvegarde
interne ! Oui oui !). Pour The Promised Lands et ses décors
originaux, il faudra aller voir du côté du Super CD-ROM2.
Reste que sur cette simple HuCARD, la totalité du Populous original
a été fidèlement retranscrite. Pas plus, pas moins.
Et oui, pas de décors supplémentaires, juste les quatre
de base. N'ayant pas pratiqué le jeu dans sa totalité,
je ne pourrai pas dire si la version PCE a bénéficié
du même traitement de faveur que son homologue Master System,
concernant le nombre de niveaux (plusieurs milliers dans cette dernière).
J'en doute... Dans tous les cas, on a au minimum 100 stages, c'est déjà
largement suffisant !
Graphiquement
très propre sur lui (répétitif aussi, puisque plus
de 100 niveaux avec seulement 4 décors : bof...), musicalement
frisant le zéro absolu (pas parce que les mélodies sont
pourries, juste parce qu'elles sont inexistantes : ça rend l'ambiance
très mystique, mais aussi légèrement pesante),
et disposant d'une ergonomie loin d'être immédiate, Populous
reste avant tout ce qu'il est : un grand jeu.