PACHIOKUN
WARAU UCHÛ
PACHINKO SIMULATOR
COCONUTS JAPAN
1992

Vous avez déjà trainé vos guêtres au Japon ? Dans ce cas, vous connaissez forcément les "Pachinko Parlors", ces espèces de casinos du pauvre (moins pédants, et donc forcément plus accessibles) où l'on peut trouver machines à sous... et pachinkos !
Dans le cas contraire, il y a des chances pour que vous ne sachiez même pas ce qu'est un pachinko... d'où l'explication réglementaire. Quel pédagogue je fais...


Le pachinko, dont le nom provient du mot japonais "pachi pachi" qui représente le bruit de petits objets qui s'entrechoquent, est souvent présenté comme étant le pendant nippon du flipper. C'est un peu restrictif comme vision des choses mais finalement, ce n'est pas complètement faux. On commence par acheter une centaine de petites billes de métal, que l'on va placer dans la fameuse machine de pachinko : à partir de là, toutes les billes sont catapultées comme dans un flipper, à une vitesse que le joueur détermine (on ne peut rien faire d'autre pendant une partie, si ce n'est regarder le jeu se dérouler !). Le but de l'histoire, c'est d'espérer qu'un maximum de ses billes aillent se loger dans de petits trous spéciaux qui déclenchent divers mécanismes, comme par exemple une roulette : à partir de là, c'est comme à la machine à sous, il faut espérer obtenir trois fois le même symbole pour toucher le jackpot et ainsi gagner... de nouvelles billes ! Ouais, super ! Donc voilà, on joue des billes pour gagner des billes qui permettent de rejouer, et donc de regagner des billes etc. etc. etc.... Yeah, chilling ! Bon, quand même, il y a une finalité : une fois que l'on estime son stock de boulettes suffisant, il est possible d'aller l'échanger contre tel ou tel prix (jamais d'espèces, reglementation sur les jeux d'argent oblige.......... mais rien ne vous empêche de fourbement refourguer votre prix contre quelques billets à la sortie du "Pachinko parlor").
Profondément débile, le pachinko fait partie de ces jeux louches et cosmiques dont l'intérêt échappera à la grande majorité de la population occidentale, mais qui cartonnent comme c'est pas permis chez nos amis bridés.

Sur PC Engine, le maître du pachinko, c'est Coconuts Japan (rien à voir avec une éventuelle filliale japonaise de l'ex-magasin du même nom...). On trouve en effet pas moins de quatre jeux PCE relatant les aventures merveilleuses de Pachiokun, aussi bien sur HuCARD, CD-ROM2 que Super CD-ROM2 ! Vu que je ne pense pas m'éterniser sur cette série, j'ai décidé de vous présenter le dernier en date sur PC Engine (il existe aussi un épisode sur PC-FX...), à savoir Pachiokun Warau Uchû (en français dans le texte : "Monsieur Pachio - l'Univers moqueur").

Etenchons les premières vapeurs des éventuels inquiets (qui commencent sans doute à flipper sévère en voyant de quoi est fait le pachinko), Pachiokun Warau Uchû n'est pas qu'un bête simulateur de machine de troquet. Bon, ok, il y ressemble beaucoup, mais ce n'est pas que ça. En fait, il s'agit plutôt d'un jeu de pachinko scénarisé en japonais ce qui, j'en suis sûr, vous rassure déjà bien plus quant à la qualité du produit.
Comme d'hab' dans la série, ce titre vous met dans la peau du sympathique Pachiokun. Sur ce coup, il devra tout simplement sauver la galaxie d'un méchant gnome ayant réussi à réunir les deux boules sacrées nécessaires au réveil d'une entité diabolique.

Le jeu propose un mode de déplacement similaire à celui d'un bon vieux RPG, où le joueur se ballade et parle -en japonais (bis)- avec les autochtones. Une fois ces phases de parlottes passées, on arrive au coeur du jeu : les bornes de pachinko ! Pas de chichi, il va falloir se les taper si l'on souhaite progresser dans l'aventure ! Le but reste le même : faire en sorte de gagner un nombre suffisamment conséquent de billes, de manière à ce que la machine ne puisse plus vous en fournir. Ce principe obligeant la "saturation" de la borne transforme les parties en calvaires tellement elles deviennent longues et ennuyeuses (je le rappelle, on n'a aucune interaction sur le jeu, à part en dosant la vitesse d'envoi des billes -très excitant-). On peut ensuite avancer dans le scénario, et éventuellement acheter des objets ou des billes... histoire de retenter sa chance au pachinko. C'est vrai que, POUR LES FANS (y en a-t-il qui lisent ces lignes ?), il y a suffisamment de bornes différentes pour varier les plaisirs, d'autant plus que chacune arbore un thème différent : orientale, sexy, américaine, etc.

Abordons rapidement la technique de Pachiokun Warau Uchû dans la mesure où, quoi qu'il arrive, là n'est pas l'éventuel intérêt d'une telle production. Reste que tout est agréablement présentable, aussi bien les graphismes que la bande sonore. Mais honnêtement, ne comptez pas sur ces relatives qualités esthétiques pour rattraper un plaisir de jeu qui, lui, pointe aux abonnés absents.

Bon, pas la peine d'en remettre une couche : Pachiokun Warau Uchû est bel et bien un titre qui n'intéressera personne. Evidemment, il y aura toujours deux ou trois ploucs qui passeront outre mes conseils (après tout, ce n'est là que mon avis personnel...) et qui voudront à tout prix essayer les sensations Xtremes du pachinko sur leurs consoles NEC. Mais qu'on ne dise pas que je ne les aurai pas prévenu : mou et inutile, Pachiokun Warau Uchû est tout simplement une belle perte de temps.
Déjà que les bons jeux de flipper sont rares, alors les pachinkos, mazette...

Kabuki

 

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