Hop, un
jeu qui sort de nulle part, qui doit être connu par environ 0,01%
des joueurs et qui, finalement, se débrouille pas si mal dans
son créneau : le jeu vidéo underground. Ne faisant plus
du tout parler d'elle depuis un certain temps, la société
Face nous a pourtant offert quelques trucs assez populaires sur PC-Engine,
par exemple Alice In Wonderland, Cyber Cross et Cyber
Combat Police, et bien sûr les incontournables Honey On
The Road et Honey In The Sky. Pas que des pointures, donc...
Bon, je sais
pas si ça s'est vu, mais j'essaie de remplir mon texte avec des
détails historiques, afin d'aborder le cas de Metal Stoker
le plus tard possible. Tiens, je peux gagner encore un peu de temps
(et surtout de place) en vous explicitant un peu ce qui se cache derrière
le genre pompeux de "Neo Hardboiled Shooting". Je sais pas
trop ce que les programmeurs avaient en tête lorsqu'il ont pondus
un tel truc, peut-être pensaient-ils que leur jeu allait faire
école, que les gens de chez Hudson allaient racheter le brevet
pour leurs futurs shoot'em up, franchement aucune idée... Enfin
bon, reste que ça désigne tout simplement un bon vieux
shoot'em up multidirectionnel des familles, genre Herzog Zwei
par exemple.
Le principe
est donc tout bête : vous dirigez un petit hovercraft (j'aurai
pû dire un vaisseau, mais comme il ne vole pas...) vu de haut
-ça ressemble pas mal à Granada X sur Megadrive-,
et bam bam badaboum, vous détruisez tous les ennemis qui vous
arrivent dessus. Là je charcute dans le vif puisque, bon, le
vaisseau (pardon, "l'hovercraft"...) ne pouvant pas faire
autre chose que tirer, les quelques simili-missions se résumeront
de toutes façons à réduire en miettes tels ou tels
générateurs.
Bref, tout
ça pour dire que Metal Stoker propose un concept plutôt
au raz-des-paquerettes et que, malheureusement, l'absence de toute originalité
se fait cruellement sentir. On alterne les niveaux en intérieurs
et en exterieurs, sans ressentir une quelconque excitation et, il faut
bien le dire, on se fait un peu chier en jouant à cette production.
Sachant que le jeu est composé de sept longs stages, d'une difficulté
très respectable, et que le système de sauvegarde pointe
aux abonnés-absents, il va falloir une bonne dose de motivation
pour le mener à terme.
Cela dit,
c'est quand même loin d'être une daube infecte ! Ok, c'est
un jeu très froid, mais il a le mérite d'être techniquement
tout à fait honnête. La bande sonore est d'une banalité
un brin déprimante mais, à part ça, c'est du domaine
du bon : graphismes sans génie mais réussis (il faut quand
même mieux ne pas être trop allergique aux cubes et autres
formes géométriques, car la grande majorité des
ennemis ressemble plus à ça qu'à de réelles
menaces...), pas de problèmes d'animation, bonne durée
de vie. C'est déjà pas si mal !
Personnellement,
un ami me l'a vendu pour 30 F, donc il fait de temps à autre
un petit détour dans ma GT...mais bon...honnêtement, je
me vois mal brancher une CoreGraphX uniquement pour y jouer. Un petit
jeu, très dispensable.