Première
précision d'importance : on ne peut jouer qu'avec Ryu (en fait
non, si l'on joue à deux, le second joueur dirige Ken : super
!). Mais c'est tout, basta ! Et ne pensez pas que c'est parce que
le titre bénéficie d'un scénario chiadé,
propre à Ryu, et qui empêche donc l'utilisation d'autres
persos (comme ça avait été le cas dans Art
Of Fighting) : non non, dans Fighting Street, le scénario,
c'est pchhhhht, du vent. Côté
jouabilité, à part "c'est chaud !", je ne
vois pas trop quoi dire. L'animation est tellement hachée que
la maniabilité en devient sacrément délicate.
Ajoutez à cela un temps de réaction certain (conséquence
: votre perso ne porte pas autant de coups à l'écran
que le nombre de fois où vous martelez le bouton, d'où
décalage, d'où gros bordel. CQFD), et vous optenez un
"c'est chaud !" définitif. Techniquement,
Fighting Street fait partie de la première génération
de jeux CD-ROM2, ce qui ne l'empêche pas d'être plutôt
agréable à l'oeil (pour peu que l'on fasse abstraction
de cette animation hoquettante) : en fait, il est graphiquement identique
à la borne d'arcade, ce qui me fait dire que le boulot de conversion
à été bien fait. Bien sûr, on est loin
de la qualité graphique de Street Fighter II, puisque
les couleurs sont quand même bien palottes, peu nombreuses,
et les décors assez cheaps (mais au cachet old-school agréable).
Idem pour les musiques, honnêtes. Mention spéciale pour
les voix digitalisées, archi-crachouillantes, mais c'est véritablement
ce qui fait leur charme. Si vous cherchez un vrai bon jeu de baston, dirigez-vous plutôt vers Street Fighter II, qui reste de loin le meilleur du genre sur PC Engine. Par contre, pour les joueurs qui s'intéressent un minimum à l'Histoire du jeu vidéo, il semble légèrement indispensable de posséder Fighting Street, ne serait-ce que pour son statut de légende et de précurseur du jeu de baston moderne. ___________________________________________________________________________________________Kabuki
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