DRAGON BALL Z
SONGOKU DEN
DIGITAL-BASTON (?)
BANDAI
1994

Quelle est loin l'époque de la "DBZ-mania" ! L'époque où les gogos allaient se ruiner en ramicards et autres gadgets en tout genre, l'époque où Dorothée (et sa bande... Inoubliable !) était fière de nous présenter le 7831025ème épisode de cette série, désormais mythique... Et comme les jeux vidéo sont une manière comme une autre de faire vendre son produit, Bandaï nous a littéralement submergé de cartouches et CD estampillés "SonGoku et co." , et ce, depuis la N.E.S..

Cet opus NEC, profitant du fait qu'il est quasiment l'un des derniers à être sorti (ère des 32-bit exclue), peut être considéré comme le jeu testament de la série, et plus précisément de son héros, à savoir SonGoku. En effet, Dragon Ball Z SonGoku Den nous fait revivre les grands moments du dessin animé (que ce soit de l'ère DB ou DBZ) par l'intermédiaire d'un récit que fait SonGohan à son petit frère SonGoten, qui n'a pas eu la chance de connaître son mémorable père. Ainsi, on choisit le chapitre que Gohan doit raconter (genre la rencontre avec Freezer) et zou, c'est parti : Gohan raconte l'histoire à Goten et, par la même occasion, à vous. Une tonne de scènes animées et de voix digitalisées sont là pour illustrer le récit et, pendant ces phases, le joueur ne se trouve être que spectateur. Une fois arrivé à une scène de combat, la coupure est nette et radicale : fini d'écouter passivement, c'est désormais à vous de faire entrer SonGoku dans l'Histoire.

Alors là, ça se complique carrément puisque le système de jeu du mode "combat" est TRES spécial (déjà, on ne peut y jouer qu'en solo). Tout d'abord, quelle que soit votre position par rapport à l'adversaire, vous devez toujours appuyer sur "Droite" pour que Goku fonce vers l'ennemi. De même, c'est "Gauche" qui le fera s'éloigner. Pas toujours très pratique, mais faut faire avec. Ensuite, pouvez (et devez !) à tout moment changer votre style de combat : attaque physique, défense, concentration ou attaque magique. Pour cela, quatre panneaux de couleurs différentes sont disposés sur le bord de l'écran : respectivement rouge, noir, vert et bleu. Il faut constamment jongler entre ces modes afin de pouvoir varier ses attaques sans pour autant trop s'affaiblir. Plus vous cognez sur votre adversaire, plus une barre (commune aux deux protagonistes) augmente en votre faveur : si elle atteint son maximum, on passe en mode "Duel". Vous avez alors une dizaine de secondes pour choisir une attaque parmi votre panoplie (kaméha, enchaînement, etc.) et la dose de concentration que vous allez mettre dedans. Dans le même temps, l'ennemi choisit juste la concentration qu'il va mettre dans sa garde, histoire d'amoindrir le choc. Une fois le temps écoulé, vous voyez la scène se dérouler en gros plan et vous prenez connaissance des dégâts. On sort alors du mode "Duel", et c'est reparti pour un tour, jusqu'à ce que l'un des combattants n'ai plus d'énergie.

Un système donc très louche, parfois plus proche de la simulation (genre catch) que de Street Fighter II. Heureusement, là où DBZ SonGoku Den fait fort, c'est dans le tempo des combats : c'est clair, jamais l'ambiance du D.A. n'a été aussi bien retranscrite ! Les deux belligérants sautent partout, enchaînent prises sur prises... c'est vraiment très rapide et rythmé. De plus, les scènes "zoomés" résultant du mode "Duel" sont très réussies, même si elles occasionnent parfois des accès-disque un peu longuets. En fait, le seul soucis notable de ce produit (outre son inaccessibilité évidente compte tenu du système de jeu utilisé) est qu'il est carrément éprouvant : je sais pas si j'ai manqué une option ou je-ne-sais-quoi mais, en ce qui me concerne, rien que le premier combat contre Taô Paï Paï m'a duré presque une heure et demie ! Et je peux vous dire que je les ai martelé les boutons de mon pad !!! :) Au total, ce sera sept ennemis différents (allant chronologiquement de Taô Paï Paï à Cell) qu'il vous faudra affronter, mais vous aurez parfois à mener plusieurs joutes contre le même adversaire.

Si vous êtes un fan de Dragon Ball ou, plus généralement, de "japanimation", ce titre vous fera sans doute pisser de joie, tant l'esprit de la série de excellemment retranscrit : la quantité astronomique de scènes animés, de voix, de musiques... tirées du dessin animé fait de Dragon Ball Z SonGoku Den un achat prioritaire pour la catégorie de personnes sus-citée. Même les gus qui ne vouent pas un culte au D.A. ne pourront que reconnaître les nombreuses qualités de cette production, très supérieure aux autres jeux DBZ (mis à part le premier RPG sur SFC), et qui nécessite pas mal de concentration pour être mené à terme.

P.S. : le truc qui tue, c'est sans problème l'intro et son fameux "Chala Headchala".

Kabuki

RETOUR AU SOMMAIRE DES TESTS