CADASH
ACTION / AVENTURE
TAITO
1990 / 1991

Toujours dans le trip "vieux con nostalgique", abordons le cas de Cadash. Précisons tout d'abord que ce jeu signé Taito est originellement apparu sur Arcade, ce qui peut paraître très surprenant lorsque l'on sait qu'il s'agit d'un titre d'action/aventure. Conversation avec les autochtones, auberges, magies et points d'expérience, on retrouve dans Cadash certains éléments typiques du jeu d'exploration des familles. La ressemblance avec Ys ou Far East Of Eden s'arrète pourtant ici puisque Cadash, avec sa vue de profil (genre Legendary Axe), reste quand même résolument tourné vers l'action. Quoi qu'il en soit, cette pincée non-négligeable de jeu de rôle confère un intérêt certain à un jeu qui n'en est déjà pas dénué.

La partie commence par le choix des personnages (il est possible de jouer à deux simultanément : un bon point, et une médaille en chocolat en prime) : le barbare, la pretresse, le magicien, et le ninja (à l'époque, c'était mon préféré (hop, une info indispensable pour compléter votre Kabukédex !)). Tous ont bien évidemment leurs caractéristiques propres (vitesse, puissance, portée de l'arme,...). Une fois décidé, le souverain du royaume de Dilsarl a à peine le temps de vous apprendre que la princesse Salasa a été enlevé par le très fourbe Barlog que c'est déjà à vous de défendre l'Alsace et la Lorraine... ou presque.

Première précision, qui remplira de joie les bourrins en puissance : les dialogues n'entravent en rien le bon déroulement de l'aventure, et ne servent qu'à étoffer un scénario par ailleurs d'une rare inconsistance. Pas grave, le seul fait d'avoir un tant soit peu scénarisé leur jeu prouve que les gars de Taito ne se sont pas moqués du monde. Et puis, aussi minimaliste soit-il, ce background donne à Cadash sa petite touche perso qui le sort de la masse des jeux d'action bêtes et méchants.
Signalons cependant pour finir que les textes sont en japonais (mais vous commencez à être habitués non ?), ce qui risque de définitivement compromettre l'intérêt porté à l'histoire. Pour les moins japonisants d'entre vous, notez qu'une version US est disponible : c'est assez rare pour être souligné.

Je ne sais pas si vous vous rendez compte, mais finir un jeu d'action/aventure (même court !) sur coin-up, c'est pas de la tarte...à moins bien évidemment de vider son compte en banque dans la borne. Vu que ce n'est pas le genre de la maison que de se mettre sur la paille dans l'unique objectif de boucler un jeu d'arcade (bon, on mettra de côté le cas Double Dragon II et ses $%*! de clones de boss de fin !!!), je ne me souviens personnellement pas avoir vu bien plus loin que le premier boss (le blob géant). Cette version PC Engine était donc l'occasion idéale de se rattraper, et d'explorer plus en profondeur l'univers de Cadash. Tu parles, en fait d'exploration, je me suis surtout rendu à l'évidence : je suis trop vieux pour ces conneries ! Bordel, ce que c'est duUuuUUuuuUUur !

A peine entré dans le vif du sujet, c'est à dire le premier dongeon, on comprend bien vite que l'on va en chier pour avancer. Déjà, et ça peut devenir super pénible à force, les monstres ont la facheuse tendance à réapparaître une fois qu'on les a occis. Je veux bien comprendre que certains rôlistes dans l'âme aient envie de jouer le trip "grosbill" jusqu'au bout de l'extrême en boostant à mort leurs persos et en passant des heures à rosser de pauvres slimes mais, perso, c'est pas ma cam. Tout ça pour dire que dans Cadash, si on souhaite un tant soit peu avancer, il faut se la jouer "Strength and Honor" et ne pas reculer devant l'adversité. Sinon, autant lacher l'affaire, c'est pas la peine.
Il est aussi bon de mentionner que, vu la taille imposante du sprite principal et son manque évident de mobilité, les projectiles adverses ont de fortes chances de faire mouche. Et petit à petit, mouche après mouche, on se retrouve, non pas avec un essain, mais plutôt avec un bon gros "Game Over" un peu frustrant et surtout un peu définitif vu l'absence de crédits supplémentaires ou de passwords.

Cadash est donc un jeu pour les gens super patients, prêts à enchaîner parties sur parties même si cela implique de tout recommencer depuis le début. Autant dire que si vous êtes du genre à mordre votre copine à chaque "Game Over", vous n'êtes pas encore prêt... Dommage, car avec ses graphismes imposants et colorés, ses musiques un peu stridentes et sa jouabilité correcte, il mérite que l'on y jette un oeil plus qu'attentif.

_______________________________________________________________________________________________________Kabuki

 

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