BRANDISH
REAL-TIME ACTION-RPG
(dixit Falcom)
FALCOM / NEC HE
1991 / 1994

Brandish n'est pas le jeu le plus connu à être sorti des usines Falcom, c'est le moins que l'on puisse dire. Pourtant, il a sû se composer un petit parterre de fans guêtant régulièrement la sortie d'un nouvel épisode. Car il ne faut pas croire que Brandish est un jeu unique : on compte en effet pas moins de cinq volets (1, 2, 3, VT, et finalement 4, sorti il y a de cela trois ans). Disponible principalement sur les PC japonais, on note toutefois que deux consoles ont eu droit aux honneurs d'un portage : la Super Famicom et bien évidemment la PC Engine.

Penchons nous rapidement sur la cinématique d'intro, très bien faite et disposant d'une musique suffisament mystérieuse pour lancer à l'aventure n'importe quel Muad'ib en herbe, pour s'attaquer directos au jeu lui-même.
L'histoire commence lorsque Alez se retrouve malgré-lui bloqué dans les ruines d'une ancienne civilisation, enfouie sous terre depuis qu'un Roi a été assez cupide pour essayer d'en prendre le contrôle en supprimant le dragon sacré, maître des lieux.

A peine le joueur aura-t-il saisi le paddle qu'il ne pourra s'empêcher d'être surpris. Dans le mauvais sens du terme. Passons outre la représentation aérienne, pas trop vilaine, pour plutôt nous attarder sur la maniabilité. Car sur ce point, Brandish joue les kakous en se posant comme un jeu spécialement conçu pour être pratiqué à la souris. Or, même si je ne doute pas du caractère hardcore des lecteurs de Nekofan (slurp slurp...)
, je suis quand même assez curieux de savoir combien d'entre eux possèdent le fameux mulot NEC... Du coup, vu que je ne me fais pas non plus trop d'illusions, il faudra fatalement passer par une petite phase d'adaptation, histoire de maitriser parfaitement son personnage.
En fait, Falcom s'est permis un grand luxe en inventant un nouveau référentiel (qui risque de faire de l'ombre au fameux référentiel Galiléen ; celui là même qui vous a tant sucré de points lors de vos exam' de Physiques...) : le référentiel Alezien. Ainsi, si en théorie le personnage se dirige selon quatre directions, en pratique, c'est davantage le décors qui pivote que le perso lui-même ! Il faut donc quelques minutes pour s'habituer au mini tremblement de terre que provoque chaque pression sur la croix de direction... Tout aurait été pour le mieux si l'on avait eu droit à un minimum d'étapes intermédiaires entre chaque changement de direction : pas de bol, il n'y a rien de tout ça, et lorsque l'on appuie sur "gauche", et bah paf, on se retrouve avec un basculement cash de l'écran à 90°, à l'ancienne, sans que l'on n'ai vu rien venir. Déstabilisant, surtout pour les gens qui ont toujours été nuls en Géométrie...

Une fois ces petits désagréments passés, on peut enfin se lancer véritablement dans l'aventure, et espérer remonter à la surface ! Bon, autant dire tout de suite que comme souvent avec les jeux d'exploration de dongeons, il faudra s'armer de patience pour espérer admirer le générique de fin, et le fameux super-password qui va avec (car oui, à l'époque, les 300 premiers joueurs ayant envoyé leur passwords attestant du fait qu'ils ont terminé Brandish on eu droit à une petite récompense de la part du staff de Falcom : une carte téléphonique collector pour tout le monde, et une médaille doré pour les 100 premiers, argenté pour les 100 suivants, et enfin en bronze pour les 100 derniers. La classe !). Les 45 étages (répartis en quatre environnements : ruines, tour, cave et forteresse) mettront vos nerfs à rude épreuve surtout que le jeu n'est pas avare en pièges : trappes, labyrinthes, switchs et monstres farouches; pas de doute, les créateurs de Brandish ont été à bonne école, c'est sûr !
Malheureusement, le joueur semble de son côté nettement moins avantagé puisqu'en plus de devoir faire avec une méthode de déplacement un brin particulière, il aura également à supporter une gestion des combats assez minable, ainsi que des coups de pute carrément fourbes qui débarquent sans crier gare (au hasard : les trappes qui se dérobent sous vos pieds).
Ajoutez à cela une répétitivité certaine ainsi que des musiques qui peuvent parfois devenir extrêmement stress-chiantes (mais qui en contrepartie vous feront voyager tant elles font débarquer l'Orient chez vous), et on en arrive à la conclusion que Brandish est un bon challenge, mais conçu exclusivement pour les vrais de vrais, les durs, les poilus, les tatoués.

Si vous n'êtes pas de cette race de joueur, j'aurai plutôt tendance à vous conseiller l'excellent Vagrant Story sur la console d'en face qui, dans un genre finalement similaire, est quand même bien plus réussi. Et là, je sais ce que vous êtes en train de vous dire : que j'ai pété un cable, que ça ne se fait pas de comparer un jeu PCE à un jeu PS, patati-patata... et vous n'avez pas tort. Mais bon, quand même, quel homme franc je suis !

Kabuki

 

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